Une rhinoplastie pour qui ?

Rhinoplastie
-
par Xavier Lachiver
créé le
23/08/2017
, modifié le
05/10/2017
PARTAGER

Une rhinoplastie pour qui ?

Les bonnes indications

La rhinoplastie n'est pas seulement une technique de remodelage du nez, elle entraîne un changement physique et donc une évolution réelle de l’image de soi. Le nez tient une place importante dans le visage, c'est un élément que l'on peut difficilement cacher.

La motivation psychologique : La motivation doit être profonde, sincère et réfléchie. Il doit s’agir d’une démarche profondément personnelle et donc égoïste, en aucun cas influencée par une remarque mal venue, une demande extérieure ou une déception affective.

Mais  pour les personnes qui le considèrent l’aspect de leur nez comme un handicap, cette intervention leur permet de changer leur regard sur eux-mêmes, en retrouvant non pas un nez stéréotypé mais un nez naturel et de retrouver une confiance en soi.

La demande fonctionnelle : gène respiratoire par déviation de cloison ou valve nasale étroite, la demande peut-être mixte fonctionnelle et esthétique. La cœxistence d’une sinusite peut permettre son traitement dans le même temps opératoire

problème de valve nasale

gène respiratoire par une

déviation de cloison nasale

polype de fosse nasale

 

Les séquelles de traumatismes : séquelles de fracture du nez ou de traumatisme plus complexe de la face, la demande est souvent de retrouver le nez tel qu’il était avant l’accident.

Avant l’accident reconstruction fractures multiples après l’accident après la recostruction

 

Les séquelles de malformations faciales telles les fentes labio-palatines ou les agénésies type syndrome de Binder.

Les mauvaises indications

Il existe des contre-indications  absolues ou relatives en matière de rhinoplastie.
Elles peuvent s’imposer au chirurgien, nécessiter un avis médical complémentaire ou  être négociées avec le patient pour des raisons liées à son activité physique, à son environnement  ou à son âge.

L’ÂGE

La rhinoplastie chez l’enfant est limitée en pratique à des situations exceptionnelles 
•    malformations congénitales (syndrome de Binder, fentes labiopalatines…)
•    traumatisme sévère de la pyramide nasale
•    séquelles de maltraitance
•    séquelles de Noma
•    obstruction par déviation septale majeure.

Habituellement  il est recommandé de ne pas opérer les filles avant 17 ans et les garçons avant 18 ans. 
L’adolescence est une période critique pour la demande de chirurgie d’embellissement dont la dimension psychologique doit être soigneusement analysée. La maturité psychologique et l’avancement de la croissance staturale sont essentiels à prendre en compte.

La rhinoplastie chez le sujet âgé n’est en théorie contre-indiquée que si le risque lié à  l’intervention est disproportionné.l’intervention est disproportionné.
Les principales indications sont :
•    les rhinoplasties de réduction dans le cadre d’une demande de rajeunissement (relèvement de la pointe nasale)
•    les rhinoplasties d’augmentation corrigeant un collapsus inspiratoire involutif ou iatrogène.
 

CERTAINES MALADIES HÉMORRAGIQUES OU MALADIES NASALES

la maladie de Rendu Osler,
la maladie de Wegener évolutive,
les localisations nasales des maladies auto-immunes (polychondrite atrophiante…).
 

CERTAINS COMPORTEMENTS
la toxicomanie d’inhalation locale (en particulier la cocaïnomanie),
la pratique régulière et persistante de sports violents

Maladie de Wegener : ulcération septale aspect scannographique

Perforation de cloison après utilisation de cocaïne

LES TROUBLES PSYCHIATRIQUES

La chirurgie plastique du visage entraîne parfois de grands bouleversements sur le plan psychologique. Elle ne peut se concevoir que chez des personnes parfaitement équilibrées, avec une motivation bien établie. Cela suppose que la correction souhaitée concerne une aberration morphologique réelle et non une plainte hypothétique et sans fondement, témoin d’un dérèglement psychique, et que cette correction apportera le véritable résultat, c’est à dire une satisfaction psychiqueun réel mieux être psychologique